1. |
Belle de nuit
02:03
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Je te voyais comme une belle de nuit
La nuit, un joli printemps fleuri
Mais l'hiver sur moi est resté
Et les vœux n’ont pas été exaucés
Quoique tu fasses et quoique tu dises
Je n’ai pas envie d'une gourmandise
Seul ton esprit m’intéresse
Tu es de la meilleure des espèces.
J’ai pris ma peur bleue à deux mains
Me suis noyé dans un petit bain
Et tout s’est comme effondré
Le château de sable était un palais
Je te voyais comme une belle de nuit
La nuit, un joli printemps fleuri
Mais le jour, toujours, est resté
Et les vœux n’ont pas été exaucés.
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2. |
Le sémaphore
02:23
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Le temps n'existe pas, au mieux il s'évapore
Mais quand nous le passons là-bas il vaut de l'or
Je cherche un peu de réconfort, là-haut dans le sémaphore.
Il y a bien quelque chose qui manque à mon décor
Quand le soleil ne passe plus dans le petit corridor
La lumière est un trésor, là-haut dans le sémaphore.
Et la mélancolie oblige à regarder dehors
Il faudra bien du temps pour conjurer le sort
Aucun bateau n'atteint le port, (de) là-haut dans le sémaphore.
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3. |
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J’ai filé au tournant au lieu d’aller à la fête
Je voulais seulement te voir en premier
De Ménilmontant il y a plus d'un kilomètre,
Je ne serai pas le dernier à vouloir avancer.
Une foule de questions se chamaille dans ma tête,
Il y a là un mystère à décrypter
Depuis longtemps je traîne ce mal-être
Dis-moi, comment as-tu fait ?
Le square Séverine s’endort d'un sommeil léger,
Près de la fille du nord au chat orangé.
Qu'il est bon de rire de nos vies imparfaites,
Des dossiers, affaires non classées,
S'il est une idée que tu as rendue concrète,
Rater ne veut pas dire échouer.
Tu as essuyé bien des tempêtes,
Et ton visage en est le reflet,
Moi qui cherche toujours la petite bête
Il semblerait que je ne l’ai pas trouvée.
La soirée avance et le ton est plus léger,
Là, la fille du nord et le chat orangé.
Rêvons-nous d'une vie un peu mieux faite,
Où nous ne serions pas la majorité
Il n'y a pas d’embouteillages dans nos chansonnettes
Laissons-les pour la réalité.
Il se fait tard et tu es fatiguée
Un coup d’œil dehors à travers la baie vitrée.
Sur le retour je ne suis pas à la fête
Où sont les vélibs pour rentrer ?
Ton regard aux mille et une facettes
A quelque chose de familier.
Nous ne sommes ni des puristes ni des esthètes
Et le sort n'en est pas jeté
Tu as ouvert une petite fenêtre,
Par laquelle la lumière est entrée.
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4. |
Les genoux du grand-père
03:14
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Les genoux du grand-père ont vu les derniers détails
De la deuxième guerre, la dernière bataille.
Les genoux du grand-père n'ont pas faibli
Quand à l’arrière du train, les plans sont partis.
Les genoux du grand-père étaient bien campés
Quand au bord de la Cère, j'ai appris à marcher.
Les genoux du grand-père maintes fois pliés
Dans la fraîcheur du matin du jardin potager.
Les genoux du grand-père avaient bien du courage
Avec les petits-enfants jouant dans le passage.
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5. |
Pour vivre
02:50
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Je lève mon verre à ta santé, un petit bol tout effiloché
Nul besoin de vrai lit, mais des livres en quantité,
Et cela suffit pour vivre.
Il n'aime pas les patrons, l’État et les policiers. Et le doux bruit des sirènes de pompiers.
La situation n'est pas pire qu'on pourrait le penser,
Avec, il faut bien vivre.
Si nous sommes seuls assez souvent, ce n'est pas que nous n'aimons pas les gens,
De la douceur à foison et de la compassion à volonté,
Car cela aide à vivre.
J'entends au loin les manifestations, les slogans de la révolution,
Mais, à m'en rendre malade, mon esprit est tourmenté,
Allez-y, j'arrive.
Rien n'indique la marche à suivre, quand le niveau monte de ce côté de la rive,
Le cœur a ses raisons, laissant parfois le doute planer.
Avec, il faut bien vivre.
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6. |
La vie se rit de nous
02:51
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Derrière le rideau, la vie se joue
Dans notre dos, elle rit de nous,
Ce n’est pas juste
La vie se rit de nous
Chaque jour un peu plus.
Le cœur en lambeau, la gorge se noue
Dans notre dos, à pas de loups
Elle montre ses muscles
La vie vous sourit et vous
L’aimez encore plus.
J’ai fui au galop, jambes à mon cou
Petit vélo et grand courroux,
Ça dure des lustres
La vie a un long cou
Mais on n'y voit pas plus.
Saramago, tu n’es pas fou
Dans notre dos, elle rit de nous
Tu as vu juste
La vie se rit de nous
Chaque jour encore plus.
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7. |
Les jardins du passé
04:30
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Entre la bibliothèque et l'université
Les jardins, les jardins du passé
J'ai pris 10 ans rien qu'à me promener,
Dans les jardins, les jardins du passé
J'ai pris mon temps pour ne rien rater,
De la beauté des jardins du passé
Ne dis rien. Je boirai. Le calice jusqu'à la lie,
La tristesse jusqu'au fond de l’assiette
Et si, sur mon visage la peine se lit
C'est qu'il n'y a rien que le temps n'arrête
Ou que le passé n'ait enfoui
Le cloître est désormais fermé,
Il n'y a plus de pelouse sur les bas-côtés
Du mauvais sang, souvent je m'en faisais
Assis dans les jardins, les jardins du passé
Ne dis rien. Je boirai. Le calice jusqu'à la lie,
La tristesse jusqu'au fond de l’assiette
Et si, sur mon visage la peine se lit
C'est qu'il n'y a rien que le temps n'arrête
Ou que le passé n'ait enfoui
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8. |
Avant le 13
02:04
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Même le plus petit instant a son importance
Quand de tes yeux d'émeraude, tu brilles
Quand le plus petit instant tire sa révérence
Je ne garde que ta lueur qui scintille.
Avant Noël, tu éclairais ma lanterne
Désormais les longues nuits sont plus ternes
Avant le 13, tu éclairais ma lanterne
Désormais les longues nuits sont plus ternes
La ville semble souffler au mois de décembre
Mon esprit s’éveille lui aussi
Nous fûmes si tristes au mois de novembre
Sans attendre le temps s’enfuit
Avant Noël, tu éclairais ma lanterne
Désormais les longues nuits sont plus ternes
Avant le 13, tu éclairais ma lanterne
Désormais les longues nuits sont plus ternes.
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9. |
Photo volée
03:02
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C'est une photo volée, une après-midi
Je suis sûr que tu n'as rien vu, de ce que j'ai pris
Je suis sûr que tu n'as rien vu, pas vu, pas pris
Une photo volée, une après-midi
Tu es assise face à moi, et de ta main gauche tu écris
C'est une photo volée, une après-midi
Je n'avais rien d'autre à faire, alors je me suis dit
Que j'allais prendre de toi, là, une photographie
Une photo volée, un après-midi
Tu ressembles à une icône
Mais c'est juste moi, qui le dis
Une photo volée, ce n'est pas permis.
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10. |
Soir d'orage
04:35
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La vie n'est pas sans nuages
Ici le temps est à l'orage
Et je sens comme un océan de tourments
Qui voile tes yeux d'enfants
Parfois les gens ne sont pas crédibles
Tu cries mais (ce) n'est pas audible
Oh, je vois chez toi, toute la différence
De mon point de vue c'est une chance
Et ceux qui n'ont pas compris
Ceux qui s'agitent avec mépris
Et bien je dis : « dommage »,
Ils ne valent pas de longs adages.
Laisse aller, eau salée,
Je ne vais pas te laisser,
Nous sommes dans le même bateau ivre
Tâchons de gagner la rive.
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