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Îlot de Consolation

by Camille Bénâtre

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1.
Je te voyais comme une belle de nuit La nuit, un joli printemps fleuri Mais l'hiver sur moi est resté Et les vœux n’ont pas été exaucés Quoique tu fasses et quoique tu dises Je n’ai pas envie d'une gourmandise Seul ton esprit m’intéresse Tu es de la meilleure des espèces. J’ai pris ma peur bleue à deux mains Me suis noyé dans un petit bain Et tout s’est comme effondré Le château de sable était un palais Je te voyais comme une belle de nuit La nuit, un joli printemps fleuri Mais le jour, toujours, est resté Et les vœux n’ont pas été exaucés.
2.
Le temps n'existe pas, au mieux il s'évapore Mais quand nous le passons là-bas il vaut de l'or Je cherche un peu de réconfort, là-haut dans le sémaphore. Il y a bien quelque chose qui manque à mon décor Quand le soleil ne passe plus dans le petit corridor La lumière est un trésor, là-haut dans le sémaphore. Et la mélancolie oblige à regarder dehors Il faudra bien du temps pour conjurer le sort Aucun bateau n'atteint le port, (de) là-haut dans le sémaphore.
3.
J’ai filé au tournant au lieu d’aller à la fête Je voulais seulement te voir en premier De Ménilmontant il y a plus d'un kilomètre, Je ne serai pas le dernier à vouloir avancer. Une foule de questions se chamaille dans ma tête, Il y a là un mystère à décrypter Depuis longtemps je traîne ce mal-être Dis-moi, comment as-tu fait ? Le square Séverine s’endort d'un sommeil léger, Près de la fille du nord au chat orangé. Qu'il est bon de rire de nos vies imparfaites, Des dossiers, affaires non classées, S'il est une idée que tu as rendue concrète, Rater ne veut pas dire échouer. Tu as essuyé bien des tempêtes, Et ton visage en est le reflet, Moi qui cherche toujours la petite bête Il semblerait que je ne l’ai pas trouvée. La soirée avance et le ton est plus léger, Là, la fille du nord et le chat orangé. Rêvons-nous d'une vie un peu mieux faite, Où nous ne serions pas la majorité Il n'y a pas d’embouteillages dans nos chansonnettes Laissons-les pour la réalité. Il se fait tard et tu es fatiguée Un coup d’œil dehors à travers la baie vitrée. Sur le retour je ne suis pas à la fête Où sont les vélibs pour rentrer ? Ton regard aux mille et une facettes A quelque chose de familier. Nous ne sommes ni des puristes ni des esthètes Et le sort n'en est pas jeté Tu as ouvert une petite fenêtre, Par laquelle la lumière est entrée.
4.
Les genoux du grand-père ont vu les derniers détails De la deuxième guerre, la dernière bataille. Les genoux du grand-père n'ont pas faibli Quand à l’arrière du train, les plans sont partis. Les genoux du grand-père étaient bien campés Quand au bord de la Cère, j'ai appris à marcher. Les genoux du grand-père maintes fois pliés Dans la fraîcheur du matin du jardin potager. Les genoux du grand-père avaient bien du courage Avec les petits-enfants jouant dans le passage.
5.
Pour vivre 02:50
Je lève mon verre à ta santé, un petit bol tout effiloché Nul besoin de vrai lit, mais des livres en quantité, Et cela suffit pour vivre. Il n'aime pas les patrons, l’État et les policiers. Et le doux bruit des sirènes de pompiers. La situation n'est pas pire qu'on pourrait le penser, Avec, il faut bien vivre. Si nous sommes seuls assez souvent, ce n'est pas que nous n'aimons pas les gens, De la douceur à foison et de la compassion à volonté, Car cela aide à vivre. J'entends au loin les manifestations, les slogans de la révolution, Mais, à m'en rendre malade, mon esprit est tourmenté, Allez-y, j'arrive. Rien n'indique la marche à suivre, quand le niveau monte de ce côté de la rive, Le cœur a ses raisons, laissant parfois le doute planer. Avec, il faut bien vivre.
6.
Derrière le rideau, la vie se joue Dans notre dos, elle rit de nous, Ce n’est pas juste La vie se rit de nous Chaque jour un peu plus. Le cœur en lambeau, la gorge se noue Dans notre dos, à pas de loups Elle montre ses muscles La vie vous sourit et vous L’aimez encore plus. J’ai fui au galop, jambes à mon cou Petit vélo et grand courroux, Ça dure des lustres La vie a un long cou Mais on n'y voit pas plus. Saramago, tu n’es pas fou Dans notre dos, elle rit de nous Tu as vu juste La vie se rit de nous Chaque jour encore plus.
7.
Entre la bibliothèque et l'université Les jardins, les jardins du passé J'ai pris 10 ans rien qu'à me promener, Dans les jardins, les jardins du passé J'ai pris mon temps pour ne rien rater, De la beauté des jardins du passé Ne dis rien. Je boirai. Le calice jusqu'à la lie, La tristesse jusqu'au fond de l’assiette Et si, sur mon visage la peine se lit C'est qu'il n'y a rien que le temps n'arrête Ou que le passé n'ait enfoui Le cloître est désormais fermé, Il n'y a plus de pelouse sur les bas-côtés Du mauvais sang, souvent je m'en faisais Assis dans les jardins, les jardins du passé Ne dis rien. Je boirai. Le calice jusqu'à la lie, La tristesse jusqu'au fond de l’assiette Et si, sur mon visage la peine se lit C'est qu'il n'y a rien que le temps n'arrête Ou que le passé n'ait enfoui
8.
Avant le 13 02:04
Même le plus petit instant a son importance Quand de tes yeux d'émeraude, tu brilles Quand le plus petit instant tire sa révérence Je ne garde que ta lueur qui scintille. Avant Noël, tu éclairais ma lanterne Désormais les longues nuits sont plus ternes Avant le 13, tu éclairais ma lanterne Désormais les longues nuits sont plus ternes La ville semble souffler au mois de décembre Mon esprit s’éveille lui aussi Nous fûmes si tristes au mois de novembre Sans attendre le temps s’enfuit Avant Noël, tu éclairais ma lanterne Désormais les longues nuits sont plus ternes Avant le 13, tu éclairais ma lanterne Désormais les longues nuits sont plus ternes.
9.
Photo volée 03:02
C'est une photo volée, une après-midi Je suis sûr que tu n'as rien vu, de ce que j'ai pris Je suis sûr que tu n'as rien vu, pas vu, pas pris Une photo volée, une après-midi Tu es assise face à moi, et de ta main gauche tu écris C'est une photo volée, une après-midi Je n'avais rien d'autre à faire, alors je me suis dit Que j'allais prendre de toi, là, une photographie Une photo volée, un après-midi Tu ressembles à une icône Mais c'est juste moi, qui le dis Une photo volée, ce n'est pas permis.
10.
Soir d'orage 04:35
La vie n'est pas sans nuages Ici le temps est à l'orage Et je sens comme un océan de tourments Qui voile tes yeux d'enfants Parfois les gens ne sont pas crédibles Tu cries mais (ce) n'est pas audible Oh, je vois chez toi, toute la différence De mon point de vue c'est une chance Et ceux qui n'ont pas compris Ceux qui s'agitent avec mépris Et bien je dis : « dommage », Ils ne valent pas de longs adages. Laisse aller, eau salée, Je ne vais pas te laisser, Nous sommes dans le même bateau ivre Tâchons de gagner la rive.

credits

released April 3, 2017

Fabriqué par Camille Bénâtre (textes, musiques et enregistrement)
Visuel par Noémie Cédille

Les disques Woody / 2017
En K7 chez Hidden Bay Records
Partout sur La Souterraine

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Les disques Woody Toulouse, France

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